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Si vous gérez une entreprise, vous vous retrouverez forcément à un moment ou à un autre face à une situation délicate comme celle-ci. À cause de quelques soucis ou d’un besoin urgent, votre salarié vous demande une avance sur salaire. La question étant : avez-vous ou non le droit de la lui refuser ? On vous dit tout.

Qu’est-ce qu’une avance sur salaire ?

Pour commencer, savez-vous différencier l’avance et  l’acompte sur salaire. Dans le premier cas, il s’agit d’un emprunt que le salarié vous demande. C’est-à-dire qu’il peut demander une somme en échange d’un travail qu’il n’a pas encore réalisé afin de pallier ses propres besoins et urgences. L’avance, contrairement à l’acompte, peut donc dépasser le prix des prestations qu’il ou elle a déjà réalisées au cours du mois.

Un acompte est une avance correspondant au règlement des prestations que votre collaborateur a déjà effectuées. C’est un droit qu’il a en tant que salarié de vous le demandé.

Selon l’organisation de votre entreprise et la gestion comptable, le versement, dans les deux cas, peuvent se faire en cash ou par virement. Tout dépend de ce qui sera convenu entre vous et le demandeur ou la demandeuse.

Oui, un refus est possible

En tous les cas, dans le cadre d’une avance sur salaire, un refus est possible. Pour cause, c’est un avantage et non un droit du salarié. Il demande le versement d’un salaire pour des services qu’il n’a pas rendus. En tant que gestionnaire de votre entreprise, vous avez le droit d’y consentir.

Les choses sont différentes dans le cas d’une demande d’acompte sur salaire. Dans ce cas, vous devez calculer le prix des prestations qu’il ou elle a déjà effectuées et vous devez lui faire le virement ou le paiement.

Il reste à trouver les bons motifs

Néanmoins, questions de bienséance obligent, vous ne devez pas simplement vous contenter de dire non. Avancez des motifs pour justifier votre refus. Ce peut être des problèmes de comptabilité, une réorganisation du système de paie, Etc.

Vous n’avez pas à vous épancher plus que de raison sur les finances de votre entreprise. Donnez des motifs valables et génériques qui pourront soutenir votre décision.

Les risques d’un refus d’avance sur salaire

Si vous êtes dans votre bon droit, un refus peut néanmoins présenter quelques risques. Notamment, votre salarié peut se sentir dévaloriser et manquer de confiance en lui et en vous. Cela pourrait remettre en question votre collaboration. Il peut décider de partir de son poste et de vous quitter.

À la place d’un refus ferme et catégorique, on vous conseille donc de trouver un compromis. Vous ne pouvez pas accéder à sa demande ? Proposez-lui un délai pour trouver des solutions ou encore renégocier la somme qu’il ou elle souhaite avoir pour s’adapter à ce que vous avez en caisse. Ainsi, vous lui faites tout de même plaisir et vous ne risquez pas la bonne santé financière de votre entreprise ou n’ouvrez pas la porte à certains abus de la part de vos collaborateurs.